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La Kabylie est victime du racisme du regime militaire Algerien
L'interview est donne en Francais (et a la fin, un message en Kabyle) pour expliquer l'evolution de la revendication Kabyle de 1962 a la naissance du MAK et l'evolution du MAK d'un mouvement pour l'autonomie a un mouvement pour l'autodetermination. Clicker sur le lien pour voir l'interview sur l'internet. Vous pouvez imprimer le contenu (Transcrit) ci-dessus pour bien suivre l'interview
Transcrit de l’interview de Ferhat Mehenni : « La Kabylie est victime du racisme du régime militaire Algérien. » Voir la video a droite.
Question #1 : Qu’est-ce que le MAK, et quelles sont les revendications et comment mène-t-il sa lutte ?
REPONSE: Le mouvement pour l’auto-détermination est né du fait du Printemps Noir de 2001 quand l’Algérie avait tiré sur nos enfants. Il a eu plus de 120 morts. Il y eu une manifestation de 2 Millions de Kabyles qui étaient descendus à Alger à partir des villages. Il y eu 6 000 blesses dont 1 200 handicapes à vie. C’est à ce moment que l’Algérie avait rompu le contrat d’union qu’elle avait avec la Kabylie.
C’est un contrat disant que la guerre d’indépendance avait scelle, mais qui a été trahi par l’Algérie en tirant sur nos enfants et en considérant les Kabyles comme les pires ennemis de l’Algérie.
Nous avons tous fait en tant que Kabyles à faire de l’Algérie le meilleur des pays, pas seulement en Afrique du Nord, pas seulement en Afrique, mais à travers le monde.
Jamais un peuple n’a œuvré à sa propre aliénation, à son propre renoncement en tant que peuple comme les Kabyles. Ils ont tout donné à l’Algérie mais l’Algérie a toujours été un état raciste envers les Kabyles. Elle a toujours récompensé la Kabylie par le sang et les larmes.
Donc ce n’est pas faute d’avoir essayé de garder l’Algérie, telle que nous l’avons arraché au colonialisme Français. Malheureusement le régime militaire qui a confisqué cette indépendance a fait des Kabyles le bouc émissaire de toutes les crises que l’Algérie a traversé et l’instrument même de règlements de compte entre clans au sommet de l’état. Nous nous ne retrouvons plus dans cette Algérie qui était notre rêve, le rêve de nos parents.
Je rappelle que personnellement je suis fils de quelqu’un qui est tombé au champ d’honneur pour l’indépendance de l’Algérie. J’ai grandi un centre d’enfants de Chouhada, dans un orphelinat d’état et j’ai fait toutes mes études en Algérie. Je ne suis pas un enfant de la colonisation ou de la France comme ils disent. Je suis un produit, un pur produit de la Kabylie qui a essayé d’algérianiser vraiment l’Algérie, c’est-à-dire, pour lui donner une pluralité, une base suffisamment sociale, intelligente, solidaire, pour évoluer et fraterniser avec l’ensemble des pays Nord Africains avec lesquels nous nous sentons frères.
Rien n’est fait. L’Algérie s’est toujours cabré contre la Kabylie en interdisant sa langue mais déjà en 1965, il y a eu un quiproquo. La Kabylie a vu s’arracher l’indépendance. Il y avait 3 sur 4 martyrs qui étaient Kabyles pendant la guerre d’indépendance. Et au final, on demande aux Kabyles de se retirer du pouvoir et de laisser l’armée des frontières stationnée en Tunisie et au Maroc pour gérer le pays. La Kabylie s’est révoltée et c’est en ce moment-là une union entre l’armée venue de Tunisie et celle venue du Maroc qui se disait Algérienne pour prendre le pouvoir et l’armée a écrasé la Kabylie à ce moment-là. Parce que Hocine Ait Ahmed n’avait pas les moyens, de reporter cette guerre, après être sorti d’une épuisante guerre d’indépendance.
Cette Algérie à qui on avait tout donné est devenue ingrate. C’est comme ça que nous sommes retrouvés face à l’armée Algérienne qui a tiré sur nos enfants, nous avions espéré un semblant de solidarité Algérienne envers nos enfants. Malheureusement ce n’était pas le cas. Nous étions désespéramment seuls. Et c’est à ce moment-là que l’histoire a bascule. Nous avons décidé de prendre notre destin en mains et de ne plus nous reconnaitre dans une Algérie qui s’entête à nous nier, nous renier a nous denier nos droits à notre existence, a notre langue et a notre culture.
Question #2 : Et si on vous demandait de designer, de manière exacte, les premiers ennemis de la Kabylie et des Kabyles ?
Le premier à avoir dénie aux Kabyles le droit d’existence c’était Ben Bella, le premier président. Boumediene a accentué la répression contre les Kabyles. Il se trouve que durant les années 1970, trouver un alphabet Tifinagh dans la poche d’un enfant Kabyle, il était passible de la mort sans même être juge. Et ensuite il y a eu la déflagration de 1980 qu’on appelle le Printemps Berbère ou le Printemps Amazigh. Nous étions quand même plus d’un millier à avoir été arrêté en ce moment-là. Je faisais partie des détenus et j’étais torture en 1980 au commissariat central par le commissaire Smail.
Ensuite, après Boumediene c’était Chadli qui était arrivé. Et Chadli était un anti-Kabyle a mort. Donc juste après le Printemps berbère, il était venu à Tizi-Ouzou pour inaugurer une nouvelle cite et il a mis dans la pierre fondamentale, la pierre d’angle, il a mis un parchemin ou il est dit, il était dit que la Kabylie n’a pas raison, et qu’elle doit absolument renoncer a ce qu’elle est. Ensuite c’est nous qui avions avec nos coups de boutoirs réussi à démocratiser l’Algérie.
Et une fois que nous avons démocratisé l’Algérie, nous nous somment retrouves des Kabyles, pas des Algériens. Il y a eu deux partis qui ont été créé. Ils ont tout de suite été catalogue comme étant kabyles. Le RCD et le FFS et ces deux partis malgré la stature de Hocine Ait Ahmed, une figure révolutionnaire de la guerre d’indépendance. Hocine Ait Ahmed et le FFS n’ont jamais dépassé le cadre de la Kabylie en termes de recrutement. Les kabyles se sont retrouvés tous seuls.
Il n’y a pas un peuple Algérien, Il y a des peuples en Algérie et les Algériens ne se reconnaissent pas en tant que nation. Chacun se reconnait dans son fief et son identité particulière régionale.
Ceci a donc donne lieu pour imposer notre langue, a un boycott scolaire en 1994-95, toute l’année qui a débouché enfin sur la création d’une institution culturelle linguistique qui s’appelle le HCA, le Haut-Commissariat a l’Amazighité. Même dans la cuture on était au commissariat, vous voyez On n’est pas sorti de la répression. Et ensuite le mouvement culturel Berbère au nom duquel nous nous bâtions à l’époque a cédé la place après l’assassinat de Matoub Lounès a un vide.
Les partis politiques FFS et RCD ont été discrédités et le printemps noir a eu la quand l’état algérien a tiré sur nos enfants et à ce moment-là il y a eu un basculement de l’histoire, pour que la Kabylie prenne enfin ses responsabilités et son destin en main et l’histoire a fixé moi que les circonstances ont désigné à prendre cette décision et à porter la lourde responsabilité de ce basculement, et chemin faisant, nous sommes passe de l’autonomie et la mise en place du gouvernement provisoire ANAVAD en Juin 2010, ensuite nous sommes passe de l’autonomie à l’autodétermination au mois nov 2013 et nous sommes passe en 2016-17 au droit à l’autodéterminations, Nous comprenons l’ensemble des enjeux géopolitiques à travers le monde et nous sommes les premiers à dénoncer le principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonization.
C’est quoi l’opération « Zéro Kabyle » ? C’est la dékabylisassions de l’ensemble des institutions de l’état Algérien, et surtout les institutions militaires.
A suivre…
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