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Redaction : Tamurt.com 30 Sep. 2021
La régression de Tamazight (Taqvaylit) en Kabylie en faveur de la langue Arabe : Les causes et les remèdes.
Au lendemain de l’indépendance en 1962, l’Arabe n’était pas pratiqué en Kabylie, sauf dans certaines régions limitrophes des contrées arabophones qui entourent la Kabylie. Cependant avec l’imposition de l’Arabe comme langue nationale et officielle de l’Algérie, la langue Arabe a été imposée à la Kabylie dans tous les secteurs d’activité sociale, éducationnelle, administrative et économique. Avec le temps et l’immigration vers les villes, l’usage de la langue Arabe a surplanté celle de Taqvaylit, et ceci parfois même dans les chefs-lieux des communes. Il reste donc que les villages dans les montagnes ou cette influence est moins marquée dans la mesure ou les villageois continuent à pratiquer l’usage de Taqvaylit comme moyen de communication.
La carte a droite démontre sans exagérer, la diminution de l’usage de Taqvaylit, et son remplacement par l’usage de la langue Arabe dans beaucoup de contrées qui font partie de la Kabylie historique.
Aujourd’hui en Kabylie, bien que Tamazight soit reconnue comme langue nationale, tous les documents de l’administration sont exclusivement écrits en Arabe. La justice est conduite en Arabe. Il n’y a aucune différence avec le colonialisme Français durant lequel tous les documents été écrits en Français. La langue Kabyle a résisté 130 ans de colonisation Française. Mais 60 ans de colonisation Algérienne a réduit l’usage de la langue Kabyle d’une manière dramatique.
La plus grande cause de cette réalité, c’est avant tout la marche forcée et sans repis, depuis 1962, de faire de l’Algérie un pays Arabe, donc imposer la langue Arabe sur toute l’Algérie, y compris la Kabylie. Cet effort gigantesque a été aussi facilité par l’inertie de la société Kabyle a contre-carrer cet effort. Cette inertie peut s’expliquer par le fait qu’il n’y avait aucune organisation à l’intérieur ou à l’extérieur qui aurait pris en main un programme d’action en faveur de l’enseignement de Tamazight, même clandestinement. Les Kabyles ont laissé le champ libre pour l’imposition de l’Arabe sans s’organiser pour contre-carrer cet effort. Et ceci continue aujourd’hui. On attend de l’état Algérien les moyens d’enseigner Tamazight, en suivant les directives d’un ministère dont l’objectif principal est la suprématie de la langue Arabe. Il faut dire aussi que la religion a facilité l’imposition de cette langue, langue du Coran, vu que la majorité des Kabyles croyants s’identifient avec l’Islam.
La question qui se pose, étant donné tout le retard accumulé, est la suivante :
Que faire pour arrêter cette progression de l’hégémonie de la langue Arabe en Kabylie ?
Il est bien évident que si la Kabylie avait un certain degré d’autonomie, du moins dans certains secteurs tel que l’éducation et l’administration, l’usage de Taqvaylit aurait arrêté cette progression de la langue Arabe dans l’usage quotidien. Si la Kabylie était indépendante, cette progression de la langue Arabe va s’arrêter et diminuer avec le temps. Mais comme la Kabylie est devenue une colonie du régime Algérien militaro-Arabo-islamique, cette progression va continuer jusqu’à la disparition de la langue Kabyle.
Donc que faire pendant que la Kabylie est occupée ?
Il faudra une organisation qui va rétablir l’usage de la langue Kabyle dans tous les domaines d’activité, y compris celui de l’éducation et de l’administration, c’est-à-dire un pouvoir parallèle et une désobediance civile qui va ignorer les instruments de l’état algérien en lui substituant les siens. Avec les moyens modernes de communication et d’échanges, ceci peut se faire dans une certaine mesure, dans certains domaines.
EDUCATION en TAQVAYLIT A TOUS LES NIVEAUX
Par exemple, dans le domaine de l’éducation, un effort concentré doit se faire pour produire des manuels scolaires en dehors du système Algérien [voir note à la fin de l’article]. Ces ouvrages peuvent être utilisés à enseigner la langue Taqvaylit et d’autres sujets en Taqvaylit aux enfants des Kabyles de la diaspora et en Kabylie [exemple : la connaisance d’autres langues : Issin Taqlizit, Issin Tarumit, etc], clandestinement dans le privé, en dehors des horaires scolaires de l’école officielle, pour un éventuel replacement du système éducatif Algérien par celui propre à une Kabylie autonome ou indépendante.
Ce travail n’est pas impossible vu la diversité et la richesse de la diaspora Kabyle en dehors de l’Algérie qui pourra faciliter cette transition. Ces manuels scolaires peuvent être utilisés pour mettre des programmes d’éducation sur l’internet pour avoir une meilleure diffusion et seront à la portée de tous ceux qui ont accès à l’internet, gratuitement. Pour leur diffusion en Kabylie, quand l’accès à l’internet est restreint ou non-existant, il faudra trouver d’autres moyens, y compris clandestinement, pour encourager et aider les parents à avoir une éducation parallèle a celle que leur donne l’état Algérien. A noter qu’un travail de planification est entrain de ce faire aussi au niveau de l’Anavad par des groupes de citoyens Kabyles unis pour mettre sur pied un système d’éducation en Kabylie pour le future.
ADMINISTRATION en TAQVAYLIT A TOUS LES NIVEAUX
Un pouvoir parallèle [Conseil du village et assemblée de village] peut commencer par :
Faire des documents écrits en Taqvaylit et maintenir des registres séparés des registres officiels écrits en Arabe, tels que le registre des actes de naissance, décès, mariage, vente de terrains, permis de construire, permis de conduite, etc., registres qui avant été écrits en Français.
Faire des pancartes ou signes en Taqvaylit pour les fonds de commerce pour remplacer les signes en Arabe.
Aussi communiquer avec la population par écrit en Taqvaylit par la distribution de tracts et d’affichages en dehors de la vue des gendarmes.
COMMENT GERER LE DOMAINE SECURITAIRE POUR PERMETTRE L’USAGE DE TAQVAYLIT?
En ce qui concerne la gestion de la sécurité, le nombre fait la différence. Quand tout un village se lève contre les vexations d’un gendarme, il y a la possibilité que d’autres villages se lèvent ce qui va pousser les autorités à plus de prudence. Mais le plus important c’est d’éviter d’avoir une relation avec les représentants du régime, et de travailler en dehors du régime. Donc une désobédiance civile sous plusieurs formes. Et de rétablir l’Anaya dans tous les villages. Tout comme durant la colonisation française, les Kabyles n’utilisaient pas la justice Française, plutôt ils réglaient les problèmes en faisant appel aux comites de village. Donc il y a déjà an antécédent. Il faut l’appliquer au régime Algérien en substituant leur administration à une administration choisie par la population à travers l’assemblée de village, du moins au niveau local. Et éviter la confrontation directe avec les gendarmes, outil préféré de la répression du régime Algérien dans les villages Kabyles.
Conclusion : Le sujet que je viens d’aborder demandera beaucoup plus de discussion et d’études pour mettre sur pied un programme effective et efficace pour freiner la marche de la langue Arabe en Kabylie aux dépens de la langue Kabyle. Ceci pourra être accompli à travers une coordination des associations culturelles et d’éducateurs à l’étranger et en Kabylie dans le domaine de l’éducation, pour la production de manuels scolaires et de l’audio-visuel, y compris aussi l’usage de l’internet. Dans les autres domaines, une coordination des comités de villages [les derniers rempart contre l’invasion de la langue Arabe] dans un premier temps, et ensuite une progression vers les villes moyennes. La diaspora a aussi son rôle à jouer pour apprendre Taqvaylit à leurs enfants.
Note : Dans les années 70s a l’Ecole Normale Supérieure d’Alger, située à Kouba, les étudiants Arabophones avaient mis sur pied, avec l’aide de l’état Algérien, des groupes de travail pour traduire les livres du Français à l’arabe, concernant les matières scientifiques (les maths, physique, chimie, etc.). Apres leur graduation, ils ont tous pris des postes de responsabilités dans des universités, certains comme recteurs.
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